vendredi 24 mai 2013

Groezrock 2013


Jamais 2 sans 3, le proverbe se confirme encore une fois ! Pour cette troisième édition du  Groezrock, les têtes d’affiche  m’emballaient moins que les années précédentes (NOFX, Refused, Rancid…), mais ça promet d’être bien chargé tout de même !

Après une bonne mise en bouche « pré-groezrock » à Hazebrouck dans un Shaka-Laka sold-out (avec Confusion, Masked Intruders, The Dopamines, Guerilla Poubelle, Miracles, Mikey Erg…), on arrive au parking à 10€ (n’ayant pas réussi à l’éviter cette année…)  et nous tombons sur la team Beng Beng Cocktail. Première bière donc, puis premier choix à faire entre JOHN COFFEY et STREETLIGHT MANIFESTO.
On se dirige finalement à 14H vers la Main Stage (espérant bien voir les néerlandais une autre fois!). Avec leur (très bon) nouvel album sous le coude, STREETLIGHT MANIFESTO nous offre un nouveau morceau en live (« The Three Of Us ») et ressort naturellement des tubes de leurs divers albums précédents pour le plaisir de tous. Leur niveau musical me fait toujours halluciner, le trompettiste est même au-dessus de Keith Douglas désormais (Mad Caddies). Excellente rentrée dans le match !
On matte ensuite A WILHELM SCREAM. Leur concert à Bordeaux m’avait plus laissé sur le cul que là (surement dû à la scène à taille plus humaine). Même si c’est toujours le cas avec ces putains de morceaux ( « The King Is Dead », «Famous Friends And Fashion Drunks », « The horse »…) il y en avait 2/3 plus « plats » tout de même…
Je ne suis pas fan de mélo 90’s, mais j’aime bien l’E.P « Time Insensitive Material » de PULLEY. Malheureusement, ils ne feront qu’un ou deux titres de celui-ci (yeah !!) mais, ne connaissant pas les autres productions de ce groupe rarissime en Europe (oui je sais, il faudrait que je me les procure…), je trouve le reste un peu répétitif.
Toujours sous la main stage (qui est passée « Monster Stage » cette année pour être exact…), c’est au tour de THE AQUABATS. Il s’agit du premier groupe de Travis Barker (et oui, avant d’être tatoué partout,  il portait bien un costume à la Marcel et son Orchestre) et c’est le seul groupe (à ma connaissance) ayant une émission T.V pour enfants ! Le groupe alterne entre leurs tubes (dont l’excellent « The cat with two heads ») dans une bonne ambiance et une franche déconnade. Je suis un peu déçu qu’il n’y ait plus de vrais cuivres, mais juste un sax. alto, mais je suis bien content d’avoir vu ce groupe que j’écoutais il y a plusieurs années.

Ensuite, c’est soit TRAPPED UNDER ICE, soit FRANCK TURNER. Deux choix musicaux complètement différents mais, aillant déjà vu les hardcoreux au Ieper et devoir conjugal oblige, on reste sous la main stage. Franck Turner, c’est un peu la seule personne capable de remplir des stades, de jouer pour l’ouverture des jeux olympiques et d’être en 2ème place des ventes de disques en Angleterre, mais qui se retrouve à jouer devant 15 personnes en France pendant que la nouvelle merde de Patrick Sébastien passe en 1ere  place des ventes sur Itunes (quelle culture…). Tout ça pour dire que le concert de Franck Turner and The Sleeping Souls était excellent et une belle surprise pour moi. Je n’aurais jamais pensé apprécier autant ce set ! Les parties du bassiste sont un peu gnan-gnantes, mais il compense par un excellent jeu de scène, haha ! La plupart des titres sont repris en cœur ( « I still believe » etc.) avant de finir sur le fabuleux «  Photosyntesis », où Franck fait asseoir tout le monde. Bon, ça donne un petit côté « -M- » au concert, mais des milliers de personnes qui se mettent à danser, ça reste beau, tout comme son petit discours dont j’ai piqué la traduction à ce blog (http://mafemmeecoutedelamerde.fr).
« Nous allons nous lever, sauter et danser. Nous allons prouver au monde que, ce que nous faisons ici dans ce festival, c’est quelque chose de bien plus intéressant que de baiser et de se droguer. La vérité c’est que nous sommes tous différents, nous venons tous d’horizons, de pays, de mondes différents, mais aujourd’hui nous laissons tous nos différences et nos merdes devant la porte. Aujourd’hui nous sommes égaux, et nous prenons soin les uns des autres. C’est ça le punk rock ! ».

On regarde PENNYWISE, puis direction la Etnies (enfin!), quitte à louper « Bro Hymn » car le groupe que j’attends le plus du week-end va commencer : KID DYNAMITE.
Là, pas besoin d’intro à la con, ça commence vite et direct avec « Showoff », « Give Em The Ripped One » et « Shiner ». Le chanteur (Jay Shevchuk) bouge bien (mais à l’air d’en chier un peu quand même) alors que les autres restent statiques. Il y a une telle ambiance et tant de gens heureux de pouvoir admirer ce putain de groupe que le concert reste énorme. Tous les tubes y passent (ou presque, il faudrait un set d’1H30 sinon…), stage diving, slams, pogos… un bon set épique ! Seule fois du week-end où je me suis vraiment dit « putain non, c’est pas possible, ce n’est pas déjà fini !? ».
Nous décidons de rester sous la Etnies et de faire l’impasse sur Rocket From The Crypt afin de pouvoir être assez proche de la scène pour COMEBACK KID et non au fond de la tente, qui risque bien d’être plus que remplie (déjà, il y a 2 ans, sous l’Impericon, c’était blindé…). Je trouve quand même excellent de faire jouer les canadiens sous la Etnies, ça promet !

Surprise, ce n’est pas CBK qui joue mais BACKTRACK. En tournée avec eux, ils ont réussi à se rajouter pour jouer 3 morceaux qui me suffisent, n’accrochant pas aux aboiements du chanteur. Arrive finalement CBK avec le retour de Scott Wade pour leur tournée des 10 ans, avec une set-list spéciale « Turn It Around » et « Wake The Dead », une set-list du feu de dieu qui fait bien plaisir donc ! Par contre, la voix de Scott est lamentable ! Parfois sonnant faux, sinon un ton en dessous, je ne supporte pas ce « chant » à demi-teinte. Heureusement que les instrus tiennent la route et qu’Andrew vient faire les chœurs pour mettre un peu de pêche ! Dans la fosse, pas besoin de plus de pêche, c’est la guerre ! Scott Wade, le comeback de trop ?! CBK finit (encore) naturellement avec « Wake The Dead », invasion de la scène, slams sur la scène etc… merci, bonsoir !

On passe voir un morceau de TURBONEGRO,  puis direction la main stage pour le dernier groupe de la journée : RISE AGAINST. Avant, j’écoutais ce groupe, mais je ne suis plus leur actualité… Je retrouve des tubes (« Collapse (post amerika) », « re-education (through labor) », l’excellent « Prayer of the refugee » (également sur Guitar Hero)) et d’autres morceaux, de ces dernières années je suppose, qui ont l’air de plaire beaucoup aussi. Après une heure de set assez énergique tout de même (le guitariste s’essaie à quelques pas du french cancan), nous avons droit à deux morceaux acoustiques  « Hero Of War » et « Swing Life Away » : il en faut quand même des grosses pour chanter tout seul devant plus de 12 000 personnes c’est vrai, et ça reste « beau », mais on est loin de la folie de celle de  NOFX il y a 2 ans par exemple, ou devant Refused l’an dernier, et je préfère largement la folie à la beauté… Un rappel de 2/3 titres vient finir le set, avec « Safior » et une nouvelle fin infinissable.
Direction le van dans le parking, pour une nuit (en théorie) plus confortable qu’au camping.




Après une nuit particulièrement fraîche à la limite du supportable (voire de l’hypothermie), puis à cause d’un réveil mal réglé, je loupe Nothington, Bastions et arrive juste pour la fin de Midnight Souls. Sans commentaire ! J’aurais au moins revu (après le Ieper) le jouissif « Malaise ».
Avec un petit déjeuner à base de Jupiler devant IRON CHIC, la journée continue mieux qu’elle n’a commencé. Depuis la sortie de leur fabuleux « Not Like This » en 2010, il n’y a pas eu grand chose de neuf, à part 2 petits E.P. Le groupe est attendu par beaucoup et ne déçoit pas. Simplement mais efficacement, Iron Chic fait un excellent show. Les paroles sont reprises par tous, tout comme les excellents chœurs et « woh woh woh » des guitaristes (il y en a quand même un qui a gardé son blouson pour jouer ?!), ça slamme, ça monte faire des câlins au chanteur-nounours… ça me rappelle fortement Red City Radio, qui m’avait également enchanté  l’an dernier au même endroit, le même jour, à la même heure…
On file direct voir la fin du set de THE FLATLINERS. Je préfère leur punk-rock rapide à la limite du bad-ska de « Destroy to create », que leur punk-rock actuel à la limite du rock-indie chiant de « Cavalcade ». Du coup, je hoche juste un peu la tête, pensant surtout à la fois où on les avait fait jouer à « La zone au bout du monde » située dans « Le creux de l’enfer » (à Thiers (63), véridique !), dans un cul de sac le long d’un bois devant 150 personnes. Et là, ils sont sous un chapiteau de 10 000 personnes, dont l’abri de la régie son est même plus grand que le barnum sous lequel ils avaient joué, haha !
Je file voir NARROWS. Le groupe (Deathwish) est étonnamment boudé (?!), il n’y a presque personne sous l’Impericon… Leur hardcore est bien lourd et sombre pourtant, la sauce à un peu de mal à prendre du coup, mais elle finit par monter grâce notamment à un chanteur qui descend plusieurs fois dans le public pour crier et slamer, ce qui donne un peu de fil à retordre  à la sécu, vu sa masse musculaire !
On regarde ensuite 2 titres de ATTACK ATTACK ! , histoire de rigoler (effet espéré obtenu !) et c’est au tour d’un des autres qui a motivé ma venue : LESS THAN JAKE. J’écoutais ce groupe il y a une dizaine d’années et j’aime bien me repasser un de leurs vieux albums (« Hello rockview » par exemple) de temps en temps... Ne les ayant jamais vus, en voici l’occasion ! Le quintet commence par quelques titres assez récents mais ressort des tubes des vieux pots comme les excellents «Look what happened », « Johny Quest Thinks We’re Sellouts », « Help save the youth of america from exploding » etc… Il y a une bonne énergie sur scène, le tromboniste (sosie de Morandini) bouge particulièrement bien, tout comme le public venu en masse (première fois que je vois un circle-pit sur du ska-punk en pleine après-midi !). Encore un excellent moment !
On trace direct à la petite Macbeth Stage pour re-re-voir FIGHTS AND FIRES qui sont en train d’envoyer la purée, comme d’habitude. Je suis content d’avoir contribué à leur participation en votant tous les jours pour eux, même si ils mériteraient de jouer sur la Etnies  à la place des ces groupes crabcore-électro à la con ! Le guitariste Ryan, fidèle à lui-même, fait le show : il descend dans la foule et crée une pyramide (tout en jouant!), n’hésite pas à prendre un mec sur son épaule et le faire slammer etc… tout comme Philip (chant). Du soleil, de la bière, des potes, du punk-rock avec en prime leurs 2 putains de tubes (« Weight » et « Better Dreams »)… Que faut-il espérer de plus ?
Après une énième pause bière, c’est au tour d’ AUGUST BURNS RED. Leur dernier album « Leveler » et leur album « chansons de noël » me laissant un peu sur ma faim, je dis vivement « Rescure & Restore » disponible en téléchargement à partir du 25 juin, ou avant… 4ème fois en 4 années que je les vois, ça reste un peu la même sauce. Toujours un régal de les voir tout de même ! (voir les archives pour autres live-reports d’A.B.R). On file voir STRIFE. Là, c’est couillu et le bordel à souhait ! On arrive un peu tard, c’est con ! A ne vraiment pas louper la prochaine fois.
On regarde 2/3 chansons du nouveau groupe à la mode (BRING ME THE HORIZON) histoire de re-rigoler un petit coup, puis nous allons voir BILLY TALENT. Je connaissais de nom mais je ne savais pas trop à quoi m’attendre… Musicalement, leur rock est pas mal, surtout qu’ils mettent plein d’énergie dans leur set, mais j’ai du mal à accrocher à la voix. Je retournerai les voir quand son nez se sera débouché.
La fin du week-end arrive, et d’avoir la chance de voir l’un des piliers principaux du hardcore tombe au poil. Tu l’as compris, c’est au tour de FLAG, l’une des reformations de BLACK FLAG (celle avec le chanteur (Keith Morris) et bassiste (Chuck Dukowski) fondateurs). Après un petit retard et changement d’ampli basse, l’attente et la pression sont à leur maximum, et ça commence avec « Revenge » et enchaîne direct entre « Fix Me », « Police Story », « I Don't Care »… Les anciens (ayant l’âge de mon père) tiennent bien la baraque et ne reste pas les deux pieds cloués au sol non plus ! C’est assez taré devant, les stage-diving y vont de bon train etc… une bonne claque, chapeau !
Histoire de, on regarde de loin (quel peuple sous l’Impericon!) les précurseurs du métalcore : KILLSWITCH ENGAGE (on se croirait au Hellfest) puis BAD RELIGION. Je n’ai jamais été fan de ce groupe et je ne le serai pas devenu ce soir là…

Et voilà, déjà l’heure de se rentrer sur Lille, pour examens le lendemain et afin d’éviter de mourir d’hypothermie.

Un autre Groezrock de fini, avec comme en général, ses découvertes, ses joies, ses déceptions etc… A noter la time-line particulièrement mal foutue cette année quand même : devoir courir ou choisir entre Kid Dynamite, Rocket From The Crypt, Comeback Kid, Texas Is A Reason, Turbonegro et Rise Against, c’est quand même pas humain (par exemple).
Vu le budget que ça demande (120€ le pass, 10€ le parking, 50€ de bières et coupe-faims (en étant raisonnable…), le trajet…), je pense qu’il faudra de belles têtes d’affiches pour que j’y retourne l’année prochaine mais j’aurais du mal à me passer de cet événement unique en Europe tout de même ! …

Puis c’était quand même bien cool de croiser les amis auvergnats (Steph, Babar, Nono, Yvette…), Fred, Loïc & Matt (bravo encore pour ton bras cassé!), Juliette, Vincent, Vankou, Mr Pierre, Till, Yann, Tangui, Alexis, Olive, Andy, les team Beng Beng Cocktail, Next Exit, Thee Infidels, Dirty Bees… ceux que j’ai oublié et ceux que j’ai loupé !

J’ai fait un montage vite fait de 2min pour essayer de résumer ces 2 jours :



 


 



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