dimanche 4 novembre 2012

C'est mon festival

De Paris à Hazebrouck en passant par Lille, j’ai décidé de faire mon propre festival avec ce qui se faisait de mieux en ce week-end !

27, 28 et 30 septembre 2012

Day # 01 : This is my Fest (Paris – Les Combustibles).

Arrivé en gare de Bercy, je file au plus vite aux Combustibles pour le début d’UNION JACK. C’est donc fraichement débarqué que je découvre les morceaux de leur nouvel album en live (ainsi que leur nouveau batteur). Dans un style qui a encore évolué, le trio assure un excellent show avec de nouveaux morceaux encore très prometteurs !

DIRTY FONZY enchaine avec un bon set. J’avoue ne pas avoir bien suivi leurs dernières sorties mais ça fait toujours plaisir d’écouter leurs vieux morceaux. C’est au tour du groupe qui a motivé principalement ma venue : BIRDS IN ROW. Dès le début on plonge dans l’univers sombre et ravageur du trio ! Leur dernier album est vraiment bon, tout comme leur set donc avec peu de coupures entre leurs différentes perles comme « A kid called dreamer », « Pilori »…. Bonne claque. Bien content de les avoir vu enfin, et tout aussi content de ce qui leur arrive (pour moi, ceux qui pensent l’inverse sont soit des jaloux, soit des personnes avec cette fâcheuse manie française de cracher sur ce qui « marche » ).

Ensuite, ça aurait dû être THE COMPUTERS, mais j’apprends juste qu’ils ont dû annuler la fin de leur tournée pour maladie… Je suis bien déçu car le punk’n’roll de ces anglais vaut vraiment le coup… C’est THE APERS qui joue donc, un groupe un peu « trop mélo » pour me séduire puis WANK FOR PEACE remplace The Computers. Un très bon concert dans une excellente ambiance. Il faut dire qu’avec un festival complet, beaucoup de monde d’un peu partout… il est bien sympa de recroiser tout ce beau monde, dont les angevins sur scène ! La soirée se finit avec les UNCO, que j’avoue ne pas trop regarder vu que je vais les revoir à Clermont bientôt… Je piale (un peu trop) et prends le dernier métro, encore une fois, ça s’est joué à la minute près… je finis par louper la dernière correspondance et termine à pied pour une petite nuit chez Aleksi…

Day #02 : Nine Eleven + Confusion + Genital Jiggling (La Rumeur – Lille)

Après un petit voyage direction le ch’nord, on se pointe à La Rumeur pour GENITAL JIGGLING. Le groupe de Rouen fait dans le HxC old school ultra-rapide, à la limite du trash-punk. Très bon set même si à la longue ça devient un peu répétitif, surtout quand on ne connait pas tous ces morceaux de 1min ou 2 grand max… Je crois que ça doit être la 3ème fois que je vois CONFUSION et c’est toujours un régal grâce à leur excellent punk/HxC. Bonne voix, bonne rythmique, bonne instrus… Il n’y a rien à rechigner ! Vivement la sortie de leur E.P !

Pour NINE ELEVEN ça doit faire une dizaine de fois que je les vois et là pareil, il n’y a rien à jeter. J’ai beaucoup écouté « Le rêve de Cassandre » depuis leur dernier passage à Clermont et là, le son est moins brouillon donc ça le fait encore plus ! A noter l’arrivée d’Aurélien à la batterie (Last Exit To Brooklyn), tout aussi efficace. Leur musique reste ultra travaillée avec toutes ces « envolées » aux grattes, ces passages basse/batterie etc…. jusqu’au dernier coup de grosse caisse du set ! Une bonne claque encore, je ne sais pas si je m’en lasserais un jour…

Day #03 : Désinvolture Nordiste Fest. 3/3 :

Pour ce dernier jour, c’est avec plaisir que je retourne au Shaka-Laka en ce dimanche après-midi où l’asso Desinvolture Nordiste fête son dernier concert après 5 ans d’orga. Sorte de mini-festival, alternant scène électrique et scène acoustique, ça commence vers les 15H et assez fort avec BROKEN ARMS (groupe composé de plusieurs membres de FAKE OFF entre autre…). Apparemment ça faisait très longtemps qu’ils n’avaient pas joué mais cela ne s’est pas vu. Excellent set bien énergique, avec des morceaux bien prenants ! Un enregistrement pour bientôt j’espère ?!

Suit un duo en acoustique : ALIEN SUBWAY (l’acoustique, ça change, mais c’est souvent trop triste pour moi…). Puis c’est au tour de MÖRSE. Depuis que j’ai écouté leur premier extrait, je me suis intéressé à ce groupe et me suis décidé à leur filer un petit coup de main pour la sortie de leur premier 3 titres. C’est avec impatience que je découvre leurs différents morceaux en live, qui le font autant que sur galette avec l’énergie, la passion et la rage du live en plus, un régal donc ! Je suis donc toujours autant séduit par leur mélange de punk, HxC, crust voir d-beat.

S’en suit KIDS AGAINST CROSSES, avec Jean (Chasing Paperboy, Can’t Bear) et un talentueux tromboniste. Je me souviens alors avoir déjà écouté leurs morceaux sur leur Myspace (et oui, ce n’est pas tout jeune donc!). Le chant et la gratte sonnent bien, accompagnés de simples mais bonnes mélodies au trombone, en plus d’être original, le rendu est plus qu’appréciable. Excellente re-découverte !

C’est au tour d’OVER THE STARS (pas accroché du tout, pas mon truc…), de FLOW (dont l’excellent « Shaka-laka mon pote » qui prend toute son ampleur ici même), THE SNIPS (mouais… les Canadiens ne m’ont pas transcendé…) puis DIVIDED HEAVEN (Jeff Berman de Los Angeles) : un peu trop triste son style mais j’avoue qu’il a une putain de voix, pas besoin de micro limite en plus !

Certains membres de CAN’T BEAR THIS PARTY ont eu un problème de transport, du coup un groupe meuble comme il peut jusqu’à ce que les niçois soient au complet pour leur dernier concert. J’avais eu un peu de mal à la première écoute de ce groupe, non que la présence des synthés me dérangent (écoutant du 8-bit, au contraire je dirais même), mais plus par les voix un peu trop « happy » puis je m’y suis fait, jusqu’à adorer ce groupe après les avoir vu il y a un an. Pour un dernier concert, l’ambiance est plus à la détente et à l’amusement du coup tout le monde se lâche, sur scène comme dans le public. Ça chante, ça se jette partout, ça slam etc… Franchement ça faisait longtemps que je n’avais pas assisté à un concert avec une aussi grosse ambiance en France !

Le groupe alterne entre les tubes de l’excellent album « Ain’t No Princess » et morceaux plus récents. Après 30 minutes de furie environ (et quelques pains quand même mais bon, l’important n’est pas là…), toute bonnes choses ont une fin… Ce double dernier concert achève parfaitement cet excellent week-end. Desinvolture Nordiste et Can’t Bear This Party sont morts, vive Désinvolture Nordiste et C.B.T.P !!

Merci à Aleksi, Maxence pour le covoiturage et les photos, toutes les assos organisatrices, groupes et Justine évidemment, ainsi qu’à :

- Alex (Vidéos de Birds In Row et du This Is My Fest)

- Noémie (photo de Nine Eleven): Irrévérance Asso

- Clément (videos de Can’t Bear This Party et de l’aprem)

- Maxence (photos du dimanche aprem)

vendredi 14 septembre 2012

Nine Eleven - Le rêve de cassandre

Effervescence Record

Ce nouvel album se veut plus mélodieux que le précédent, tant au niveau de la ligne de chant que par les mélodies et multiples plans aux grattes (comme sur l'excellent "Starkweather"). "Le rêve de Cassandre" marque également le retour de Simon à la voix. Pour finir les comparaisons, je dirais que le son reste plus naturel que sur la grosse prod. de "City of Quartz". Nine Eleven a encore réussi à réaliser un réél univers autour de cet album: artwork, livret (anglais et français), transitions, intro, outro... tout est parfaitement soigné. Je dirais que j'ai peut-être une petite préférence pour l'époque "City of Quartz" (et encore...) mais une chose est sûre, Nine Eleven est toujours l'un des fleurons de l'hexagone!

dimanche 15 juillet 2012

Groezrock 2012 - Day #2

Au matin, direction le stand Leffe pour se requinquer puis la Etnies où j’ai repéré 3 groupes que je connaissais de nom mais sans avoir jamais trop écouté : RED CITY RADIO commence à 11H40 et quelle découverte ! Un punk-rock entraînant avec 2 voix (dont la principale bien roque), plein de tubes, un public qui participe bien… LA découverte du Groez pour moi. C’est ça qui est bien à ce festival : c’est dimanche, il est midi, t’es là avec ta bière et bim, tu te prends une bonne claque !

 

Suit SUNPOWER: un groupe à l’ancienne, influencé par Dead Kennedys etc… Bien bon, un peu longuet à force peut-être… Beau final avec la reprise de « California » justement et un « circle pit » sur la scène !

 

Je voulais voir AS ENEMIES ARISE sur la toute petite Macbeth, on arrive sur le dernier titre… TRIGGER EFFECT achève la matinée avec un excellent set énergique mais je ne sais pas pourquoi il n’y a pas grand monde devant (je crois que Anti-Flag joue sur la scène acoustique). Dommage, car les gars se démènent bien (surtout le chanteur et ses regards de fou). A revoir dans une petite salle ! Après un petit repas bien cher, on se prépare pour le grand enchaînement. On commence avec la blague de ces derniers temps : YOUR DEMISE. Les vieux titres (comme l’excellent « Miles Away ») sont toujours aussi bons, mais alors certains de leur tout récent album les descendent immédiatement au rang de « groupe à minettes », pffff….

Après, c’est ARCHITECTS, sorte de mélange entre The Dillinger Escape Plan et Parkway Drive. Les anglais font un excellent concert tout comme THE BRONX (avec un joli drapeau en fond ! ) qui commence très fort avec « Knifeman ». Après 3/4 titres seulement je dois, à mon plus grand désespoir, les quitter et rejoindre la Mainstage pour voir un des groupes que j’attendais le plus : GOOD RIDDANCE. Ils font là leur premier concert en Europe depuis leur re-formation. Je ne connais pas toute leur discographie par cœur mais nous avons le droit à un bon mélange des albums et des tubes comme les excellents « Shadows of defeat », “Out of time”, “Shit talking capitalists” etc… je m’avance peu à peu jusqu’au jouissif « Darkest Days » : grosse ambiance, dans le pogo je re-croise mon pote espagnol (du concert de Leftover Crack à Londres) etc… c’était parfait quoi ! Le groupe fait bonne figure sur scène, même Russ Rankin (chant) semble agréable (contrairement à ce que disent les rumeurs…). Ce groupe est aussi vieux que moi (25ans) mais à l’inverse, j’ai l’impression qu’il se bonifie avec le temps…

Darkest Days:

Je reviens vite sous l’ Impericon où ANTI-FLAG est en train de jouer. J’ai toujours aimé leurs concerts plein d’énergie. Ca ne change pas, pas déçu grâce à une excellente set-list (j’avais un peu peur n’ayant pas bien suivi leur(s) dernier(s) album(s)…) avec toujours une grosse ambiance :

Die for you Government (avec le joli slam de Vincent ;) )


Tout juste le temps d’avaler un truc et c’est reparti pour le trio final de ouf: Terror / Gorilla Bicuits / Refused.
Troisième fois que je vois TERROR et ça envoie toujours autant du lourd pendant 30 bonnes minutes… jusqu’à ce que Scott Vogel fasse une messe (et clash Refused, leur reformation…) puis ils laissent la place à des potes à eux (qui est-ce ??!! ils n’ont pas pu être programmé je crois…) pour 3/4 morceaux interminables puis voilà c’est fini… LA déception, Scott, remballe ta connerie ! Sous la Etnies c’est blindé pour GORILLA BISCUITS, dur de se faire un chemin pour s’avancer (surtout après 2 jours de bières, marche et concerts). On matte le très bon concert de loin, j’aurais dû me foutre devant, j’ai peut-être fait le con sur ce coup là…

New Direction:

On file un peu en avance sous la Mainstage pour le groupe le plus attendu du week-end : REFUSED. Petite musique d’ambiance, drapeau qui tombe sur l’intro, bon jeu de lumières (surtout du blanc… simple mais efficace), projection de fumées… En plus d’être un vrai show, les suédois font preuve d’une grosse énergie sur scène (malgré la quarantaine). Bien sûr, c’est principalement les titres de l’album « The Shape Of Punk To Come » qui sont les plus joués avec entre autre « Liberation frequency », « Summerholidays vs. Punkroutine », « The Deadly Rhythm » etc. jusqu’au mythique « New noïse », avec des chœurs repris par TOUT LE MONDE, à en avoir des frissons… Encore un titre et Refused partent acclamés et avec un bon petit discours (contrairement à d’autre…). Nous pouvons dire ce que l'on veut sur les reformations, nous avons eu le droit à de grands GOOD RIDDANCE et REFUSED qui nous ont replongé plusieurs années en arrière, avec le sourire, et c'est ça le plus important! Non ?

New noïse :
 

On se retrouve tous aux tables pour achever le week-end avec notamment un concours de lancer de frisbee (= supports de verres Jupiler), un joli concours de ventre-glisse sur les tables (avant que la sécu y mette un terme) etc… puis on nous met gentiment dehors. Au camping c’est toujours autant l’anarchie, au matin les voisins nous ont laissé un joli souvenir :



 En bref, encore une bonne édition avec ses bons côtés (beaucoup de bons groupes, plein de potes croisés, la Leffe à 1,33 €, une bonne ambiance etc…), et ses mauvais (obligé de faire des choix parfois, la qualité du son pour certains groupes, certains prix, le comportement de certaines personnes… Je ne comprends pas toutes ces personnes qui payent leur entrée minimum 120 € pour rester toute la journée au camping ou dans un stand Monster à la con… enfin bref… Faites attention aux pickpockets et aux voleurs au camping l’an prochain… Le Groezrock a encore pri de l’ampleur cette année, attention qu’il n’en prenne pas trop…

Pour résumer :
Les confirmations : Good Riddance, Refused…
Les découvertes : Red City Radio, For Today…
La déception : Terror





S’en suivra un retour à 7 (au lieu de 5…), la plus cool crevaison de ma vie , puis une semaine de concerts sur Lille et en Belgique… la suite bientôt !

lundi 14 mai 2012

Groezrock 2012 - Day #1

Je décolle le vendredi, directement après le boulot, direction Paris pour une pause et nuit chez Chipie et Romain. Au petit matin, on récupère Vince, Foué et Fran, et c’est parti pour le Groezrock, sur fond de bonnes musiques et mauvaises blagues (ou l’inverse) ! La frontière belge passée, il n’y a peut-être plus de péages, mais il faut faire attention aux nids de poule... On arrive au Groezrock vers 12H, je me gare à notre petit spot habituel pour éviter de payer le parking (10 € parait-il…), juste à côté du van des autres cassoc clermontois.

A l’entrée, il n’y a pas de queue, mais une fois entré dans le festival, je m’aperçois qu’il y a encore beaucoup de monde cette année et qu’il va falloir être patient avant d’en boire une… Je retrouve ma belle, puis on trinque tous à cette nouvelle édition. Pas de grands changements sur le site, à part la scène acoustique (que j’ai décidé de ne même pas prendre la peine d’aller voir vu comme le programme est déjà chargé !) et une buvette Monster qui casse les oreilles…

On se divise un peu selon nos programmes… Pour notre part, nous allons nous échauffer les oreilles avec CONFESSION (metal-core), pas mal, puis je vais voir tout seul FOR TODAY. Il s’agit là encore de metal-core que pas grand monde ne connait j’ai l’impression, ou n’apprécie… (??) J’écoute leur dernier album « Breaker » depuis quelques temps et il n’y a pas grand-chose à en jeter pourtant ! En live, ça envoie du lourd (comme sur ce dernier CD justement…), notamment avec « Devastator », « Seraphim », « King » … Le chanteur fait un peu trop son caïd, mais reste tout de même impressionnant par sa présence. Une bonne petite claque, qu’on pourra prochainement reprendre en Europe je pense (et j’espère… ).

Cette année, je découvre le (gigantesque) camping, où les tentes sont les unes sur les autres ! Je profite d’une petite pause pour installer mes quelques affaires dans notre tente, qui n’est heureusement pas trop loin de l’entrée et des WC. On retourne voir THE GHOST INSIDE sous l’Impericon Stage (= « moyenne scène »). Déjà vu l’année dernière sous la Etnies (= « petite scène »), on a encore droit aux tubes comme « Unspoken », mais aussi à de nouveaux morceaux issus de leur prochain album qui sort en juin. En pleine tournée avec Parkway Drive, j’ai l’impression qu’ils ont gagné en « importance » et en « puissance ». Très bon concert ! A suivre…

Après un petit peu de sale bouffe toujours aussi chère, retour sous la Etnies (la meilleure scène vu qu’elle reste « à taille humaine » et où les barrières sont absentes) pour la première pointure de la journée : VERSE.

C’est blindé, normal, leur retour était très attendu ! Dans leur set list, on retrouve les titres phares, mais également un ou deux nouveaux morceaux (sortie du nouvel album fin juin). C’est un joyeux bordel, avec stage diving à gogo etc… et beaucoup d’émotion ! Un set excellent, même s’il y a quelques passages plus mous… Je ressens un peu la même sensation que lors du concert de La Dispute en plein milieu du Scream at the Sun… Je pense que ce genre de groupe, avec une musique « triste », n’est pas fait pour moi au milieu d’un gros festoch, mais serait mis plus en valeur dans une petite salle intimiste ! Un excellent moment tout de même, avec une belle intervention de l’ami Jeff :

Pas de répit, on file directement sous l’Impericon voir THE DILLINGER ESCAPE PLAN. Ils restent toujours aussi barrés que leur musique. Ils en font limite de trop, mais leur show reste quand même impressionnant (tant au niveau scénique que musical) et vaut largement le détour. Dans la set list, toujours très un bon mélange (« Milk Lizard »…). Par contre, le cassage de matos pour finir, je ne trouve pas cela si « rock »… Pour le plaisir, un best-of de leurs cascades:

Après une petite pause au camping, on passe devant la main stage (LAGWAGON), puis nous matons 15 minutes de GALLOWS, mais devons partir (dommage ça commençait bien !) pour PARKWAY DRIVE. Première fois que je les vois, je les attendais avec impatience aussi… Leur hardcore-métal est toujours extrêmement puissant. Nous avons le droit à bon mélange : « Unrest », « Home is for the heartless », « Sleepwalker », « Idols and anchor » et ses envolées métalliques à la gratte, « Carrion »… mais je ne connais pas toute leur discographie… Le batteur est une vraie sulfateuse ! Bim, grosse fessée encore !

On enchaine direct avec RANCID. Oui, j’ai préféré voir le set de Parkway Drive en entier, n’ayant jamais été un fan inconditionnel de Rancid (préférant largement NOFX). Je retrouve tout de même avec plaisir plusieurs titres du mythique « …and out come the wolves » comme « Time Bomb » et un gros mélange de l’ensemble de leur discographie. La foule reprend en chœur toutes les paroles, il y a une bonne ambiance etc… un très bon set encore !

On se retrouve au stand Leffe pour en boire « une dernière » et faire notre bilan de la journée un peu puis on file au camping où règne un brouhaha constant mais qui ne me dérangera pas pour dormir, vu la fatigue et les pintes accumulées ! Demain, une autre grosse journée nous attend ! :-)

Merci à Foué et Holding Te Moment pour les photos, et aux caméramans pour les vidéos!

lundi 12 mars 2012

Fights and Fires + Never Again + Puny Runt @ Nevers

Dimanche 26 février:

Bon petit concert à l'ancienne ce soir, je nous motive à faire le déplacement à la capitale bourguignonne de la faïence et du HxC pour revoir les copains et prendre une claque!

L'adresse du lieu est communiquée uniquement par mail puisque le concert a lieu chez Gégé! Une fois la tête cognée et les nombreux escaliers descendus, on arrive dans une belle cave voûtée!

C'est les potes de NEVER AGAIN qui attaquent avec leur énième formation (fais un tour sur www.oldschoolrecords.org pour avoir un aperçu du reste) qui reste toujours aussi efficace! De l’excellent punk/hardcore rapide avec de bons breaks et passages coolos! On a le droit à de bonnes vannes évidemment, ce qui met un peu d'ambiance car ce n'est pas fou pour le moment (ça reste un dimanche soir...). Ça s’excite sur la reprise "Tough guy" des Beastie Boys et le morceau spécial pour Arno (No Way Asso) qui fête ses 30ans aujourd’hui!





Ensuite, les locaux de PUNY RUNT enchaînent avec leur hardcore mélo. Je ne suis pas fan-fan mais ils se démènent bien! Je reste écouter un bon moment avant d'aller en boire une, les ayant déjà vu plusieurs fois...

Pour finir, les anglais de FIGHTS AND FIRES devraient tout démolir (selon les échos des précédents concerts...). Une fois le son réglé "à fond", ça attaque fort avec "Testaments", première chanson du set et de leur excellent album "Proof that ghosts exit" également. Le guitariste, tout comme le chanteur, se bouge beaucoup! Le bassiste (avec sa magnifique moustache anglaise) reste plus en retrait sur "la scène" mais te sort de ces parties folles! Enfin, le batteur Lee (qui me fait penser un peu à Andy de The Infested autant par son attitude que son jeu) est tout aussi bon, avec quelques rythmiques originales même en plus!
Nous avons le droit à l'ensemble de leurs derniers morceaux, avec 2/3 nouvelles compos, toujours aussi bonnes. Mon titre préféré reste "Weight", ou peut-être "Better dreams" qui finit de toute beauté leur set d'une trentaine de minutes dans une bonne ambiance. Ces titres sont vraiment parfaits! Après le rappel habituel, nous arrivons même à obtenir un deuxième bonus pour finir cette bonne soirée! Une belle claque bien FAT donnée par ces anglais en somme...


Clip de “East coast collective” :



Clip de “You can’t say slags on the radio”:



Extrait de “Better dreams”:



Extrait de “Fred & Jamy” (Never Again)

jeudi 8 mars 2012

Anchor - interview

Propos recueillis fin 2011 par e-mail. Merci à Aubin pour la traduction et à Justine pour la correction des plus grosses fautes!

- Une petite présentation du groupe pour ceux qui ne vous connaissent pas ?

Anchor se compose de Claes, Fredrik, Calle, Mattias et moi-même (Ulf), et nous sommes un groupe de hardcore de Scandinavie. Nous existons depuis 2007, sortant des albums et tournant assez souvent depuis. Actuellement, on fait la promotion de notre nouvel album “Recovery”, et on va attaquer une tournée européenne avec Trial et Run with the hunted. Anchor est en quelque sorte notre exutoire et nous essayons aussi de faire passer un message (à propos des autres êtres humains, des animaux, de la planète sur laquelle nous vivons…)


- Pourquoi avoir choisi ce nom de groupe; cela symbolise-t-il quelque chose en particulier ?

Une ancre est une chose qui te tient stable, et que tu gardes là où tu as l'intention d'être. Pour moi, personnellement, ce groupe est définitivement mon ancre, j'ai besoin d'être dans un groupe qui tourne, cela est indispensable pour moi. Enfin, une ancre peut être une personne, elle peut être straight edge, elle peut être tout ce qui te fait sentir en sécurité et “chez soi”.



- Quelles sont vos influences musicales ? Qu’écoutez-vous en général dans le van ?

Nos influences sont aussi diverses que les différences qu'il existe entre nous cinq. Anchor a cette étiquette de jouer du hardcore 90's.... Bref, via ce groupe, on a l'opportunité de rencontrer et de devenir amis avec des gens et groupes étonnamment créatifs, et je dirais qu'une de nos plus grandes inspirations et motivations a été de voir nos potes créer et accomplir de grandes choses. Une autre inspiration, si on peut l'appeler comme ça, et probablement notre amour pour les tournées, et pour ce groupe, ce qui nous pousse vraiment à faire de notre mieux sur tous les aspects. Pour les albums qu'on écoute dans le van, c'est d'une grande variété en fait, on a écouté beaucoup de Entombed, Anna Ternheim, Black Sabbath, Band of Horses...


- Vous avez sorti votre nouvel album « Recovery » en juin dernier. Comment s’est passé l’enregistrement et sa sortie ?

L'enregistrement fut rapide, stressant, fatiguant et incroyablement amusant. Cependant, on a eu 10 jours de studio, et je suis très content du résultat. En réalité, Mattias et moi avons écrit beaucoup de parties de guitares en studio, ce qui pourrait sonner comme une mauvaise idée, mais nous avons tous les deux assez confiance en nos tripes pour y aller comme ça, et je pense vraiment que ça a rendu l'album meilleur. Le lancement de l'album s'est fait pratiquement dans le monde entier, et apparemment, l'album se porte bien. Le LP sur Refuse Records en est à son deuxième pressage maintenant, seulement deux mois après la sortie, donc ça promet d'être bon.




- Y a-t-il eu une évolution par rapport aux précédentes sorties ? Êtes-vous satisfaits de ce nouvel album ?

C'est définitivement une évolution. On a juste pris tous les éléments qui font ce que Anchor est, et on a amplifié tout ça par 10. Il y a juste plus de tout. Personnellement, je suis vraiment satisfait du rendu de l'album.


- De quoi parle vos paroles ?

Le thème des textes pour “Recovery” pourrait être symbolisé par « un rétablissement ». Nous sommes tous passés par des mauvais moments qui nous ont effrayé en tant qu'êtres humains, et on a tous besoin de trouver un moyen d’avoir une “paix intérieure” pour ainsi dire. Il y a beaucoup de choses hallucinantes actuellement et les gens dans la civilisation occidentale sont plutôt « malades ». Nous parlons donc aussi de ces « maladies » comme l'avidité, le pouvoir, l'argent, la guerre, l'abus, quel qu'il soit.


- Vous avez tourné partout en Europe et fait deux tournées aux U.S.A, vous en êtes à combien de dates ?

Anchor a joué environ 300 fois jusqu'à présent.





- Quels sont vos pays, vos lieux préférés ?

Il y en a tellement à mentionner. Jouer au 924 Gilman à Berkeley était un grand rêve pour moi, qui est devenu réalité grâce à ce groupe. La dernière tournée US qu'on a fait est probablement une des meilleures expériences de ma vie jusqu'à présent. Cependant, tourner tous ensemble en Europe est juste un autre trip tout aussi agréable. Sur notre dernière tournée, certains de mes lieux préférés ont été Chemnitz, Karlsruhe, Munich et Hambourg en Allemagne, Milan, Paris, Bratislava et Prague. Ce concert à Prague est probablement l'un des meilleurs que l'on a fait jusqu'à maintenant.


- Meilleurs et pires souvenirs ? Des anecdotes à raconter ?

Le pire, être coincé à Bilbao pendant une semaine et essayer de communiquer avec des garagistes espagnols pour notre van en panne, et avoir à annuler des concerts à cause de ça. Cette semaine a été un cauchemar. En gros, tout ce qui implique un van en panne est le pire, parce qu'on dépend trop de ça quand on est en tournée. Les meilleurs souvenirs sont trop nombreux, vraiment. Juste être en tournée, faire ce que tu aimes avec les personnes avec qui tu aimes faire ça, c'est vraiment là les meilleures choses. Pour les anecdotes, c'est la même chose. La plupart de nos histoires favorites impliquent des blagues entre nous, tu vois, “il faut être là” pour comprendre. J'encourage juste tous ceux qui ont la possibilité de partir en tournée à le faire. Vous verrez ce que je veux dire.


- Vous avez fait de petits passages en France, qu’en avez-vous pensé ?

Je ne sais jamais quoi penser de la France, haha. J'y ai vécu certains des meilleurs concerts que je n'ai jamais joué, et aussi certains ont été les pires. C'est tout le temps différent, mais j'aime toujours y être. On a été jeté d'une salle à Paris avant un concert, parce que le barman trouvait que l'on donnait une mauvaise image au lieu !


- J’ai lu que lors de votre concert à Lorient, une pause de 3H durant le concert a dû être faite car le câble électrique alimentant le bar était tombé. Cela a dû être épique comme soirée ?!

C'est juste des trucs comme ça que tu ne peux pas contrôler. D'une certaine manière, cela fonctionne toujours bien. La plupart d'entre nous sont assez relax quand ce genre de trucs arrive. Perdre son sang froid en tournée n'est pas une bonne idée.


- Avez-vous des jobs à côté ? Si oui, comment faites-vous pour tourner autant ?

Oui, la plupart d'entre nous travaille ou étudie, ou les deux. Nous le gérons à travers beaucoup de travail acharné. Tout ce que l'on fait dans nos vies est à un moment ou à un autre relié à Anchor. Nous faisons ce que nous avons à faire pour garder le rythme. Ce qui veut dire beaucoup de travail quand nous sommes à la maison, mais ça vaut toujours le coup.





- Pouvez-vous nous parler de « la scène » suédoise ?

Il y a pas mal de promoteurs dans tout le pays en ce moment, et des bons groupes aussi, donc je dirais que la scène se porte plutôt bien ici. Tourner en Suède n'est pas compliqué, c'est juste cher pour venir ici, car tu dois traverser le Danemark, où c'est beaucoup plus dur de trouver des concerts. Le public est généralement cool, même si on sent qu'il s'intéresse plus aux quelques groupes « cools » du moment, mais on trouve ça partout...


- Avez-vous d’autres projets à côté ? Il me semble que certains jouent dans Painted Wolves (jeune groupe avec des membres de Death is not Glamorous aussi). C’est bien ça ?

La plupart d'entre nous (si ce n'est pas tout le monde) sont dans d'autres groupes. Matthias est dans Painted Wolves. Je viens juste d'écouter un enregistrement de répète et ça sonne vraiment bien. J'attends vraiment d'en écouter plus.


- Avez-vous d’autres groupes suédois à nous conseiller, dont leurs noms ne seraient pas parvenus à nos oreilles… ?

Écoutez GUILTY, ANGERS CURSE, STAY HUNGRY, DEAD, BEYOND PINK et HÅRDA TIDER.


- Quels sont vos projets désormais ?

Continuer les tournées, cela n'est jamais ennuyeux.


- Un dernier mot ?

Merci pour l'interview !


Merci d’avoir répondu aux questions! A bientôt!

http://xanchorx.bandcamp.com

jeudi 16 février 2012

Good Riddance de retour!

Comme les rumeurs le laisser entendre, Good Riddance est de retour!

Ils joueront au Groezock et au Resurrection (www.resurrection-fest.com), dont la 1ère annonce sera faite d'ici 3 heures!

L'annonce officielle: http://grpunk.com/


lundi 9 janvier 2012

Reflections Of Internal Rain (interview)



Merci à Aleks (batterie) d'avoir répondu aux questions, à Aubin pour la traduction et à Justine pour la correction des plus grosses fautes.


– Une petite présentation du groupe pour ceux qui ne vous connaîtrez pas ?

R.O.I.R est un groupe de hardcore punk de Novi Sad, Serbie. On a commencé à jouer en 2004 et nous continuons depuis (difficilement).


– Quelles sont vos influences musicales ? Qu’écoutez-vous en général dans le van ?

Au début, nous étions influencé par Tragedy, His Hero Is Gone, From Ashes Rise, Ictus, Ekkaia... des groupes de ce style. Mais avec le temps, on développe notre propre style, qui est un mix de toute sorte et différents genres. Depuis, nous écoutons tous différents styles de musique, chacun de nous contribue au son de R.O.I.R. Et quand nous sommes en tournée, on écoute absolument de tout ! Du punk-rock au hardcore, en passant par le métal (malheureusement), et aussi de la dance des années 90. Il faut savoir s'amuser quand on est dans le van !




– Vous avez sorti un nouvel E.P (« Answers ») en mai dernier. Comment s’est passé l’enregistrement et sa sortie ?

Et bien, tout comme l'album “Last Flood”, on a enregistré “Answers” dans notre salle de répète à Novi Sad, ça a pris deux jours. C'est à peu près le temps qu'il faut à ROIR pour enregistrer 7 chansons. Notre pote Filip a enregistré et produit l'EP étant donné son très bon boulot sur l'album “Last Flood”. On apprécie vraiment sa manière de travailler. De plus, c'est un ami, donc on se sent vraiment à l'aise avec lui dans la salle. On a enregistré la musique ensemble (guitares, basse et batterie), puis les voix séparément. C'est comme ça que l'on peut vraiment capter l'énergie qu'on dégage en live, ce que l'on ne serait pas capable si on enregistrait tout séparément. Il n'y a pas eu de « lancement » de l'EP, on a juste fini l'enregistrement, Filip l'a mixé, on a gravé 120 CD nous-même, mis chacun d'eux dans un pochette DIY spéciale pour la tournée et nous sommes partis avec pour le tour de juin 2011.

– Y a t-il eu une évolution par rapport aux précédentes sorties ? Pourriez-vous nous dire pourquoi nous parlons de vous en France qu’aujourd'hui alors que vous êtes probablement l'un des meilleurs groupe dans votre style en Europe ?

Waouh, merci beaucoup ! C'est vraiment dingue d'entendre ça quand on regarde comment et quand nous avons commencé. Et pour être honnête, on n’est pas un groupe si ancien, plein de groupes plus anciens que nous sur la scène ne tournent pas tant que ça. On essaye vraiment de jouer le plus possible. Oui, on est très content du son de l'EP, il a la même énergie que l'album, mais on ne sent pas la progression dans la musique. J'aime ça. J'imagine que vous parlez de nous parce qu'on est passé en France.
Cette année, pour la première fois, l'argent envoyé à nos bons amis en France pour nous promouvoir a enfin payé ! (smiley) mais sérieusement, on essaye de jouer uniquement de la musique en laquelle nous croyons vraiment, et j'imagine que les gens sont réceptifs à ça, on veut vraiment voir jusque où on peut aller avec ça.



– De quoi parlent vos paroles ?

Les paroles parlent de la vie de tous les jours.

– Vous existez depuis 2004, mais commencez seulement à tourner en Europe. Comment expliquez-vous cela ? Je suppose que ce n’est pas facile quand on vient de Serbie ?

Bien sûr, mais le problème n'est pas la Serbie, mais les gens. Je suppose que les gens se foute ou ne crois pas assez à la musique pour vraiment faire quelque chose avec. On ne pense pas comme ça. On est parti pour notre première tournée sous un régime de visas, on a donc menti aux autorités pour les avoir. Et pourquoi en 2009? Je ne sais pas, je pense qu'on est juste devenu fatigué de jouer des concerts en Serbie, avec peu de gens aux concerts, de perdre de l'argent pour rien, de voir les mêmes personnes aux concerts encore et encore, de ne pas avoir ce que nous espérions pour le groupe … Donc on a décidé de partir plus loin.


– Peux-tu nous parler de « la scène » serbe ?

La Serbie est, en gros, divisée entre la scène de Novi Sad, celle de Belgrade, et tout le reste autour. Actuellement, la scène à Novi Sad est vraiment importante et devient de plus en plus sérieuse après chaque concert. C'est habituel de voir 100 à 150 personnes aux concerts hardcore-punk un soir où les gens travaillent. Il y a beaucoup de concerts, on en organise aussi, il y a un très bon zine papier en anglais appelé Rebuild à Novi sad, les créateurs du zine ont créé “Rebuild collective” pour organiser des concerts, aider les groupes en tournée et tout ça. Beaucoup de nouveaux jeunes viennent aux concerts, on pose des flys dans les écoles, facultés, etc. Des gars plus anciens, comme Zgro (il était chanteur dans un vieux groupe hardcore de Novi Sad appelé Nospeedlimit 1991-1996), nous aident aussi, et c'est très cool de voir ça. On fait juste du mieux que l'on peut pour amener de nouvelles personnes dans la scène et les intéresser autant que nous le sommes. A Belgrade, ce n'est pas le cas. Du moins c’est ce que je pense. Pas tant de monde que ça aux concerts, ça devient de plus en plus dur de booker un concert à Belgrade. De moins en moins de monde est prêt à filer un coup de main. Et j'imagine que les plus anciens qui organisaient les concerts en on eut marre de perdre de l'argent et les plus jeunes n'ont pas une réelle motivation.

– Que vous a apporté la dissolution de la Yougoslavie et l'indépendance du Monténégro ? Et en ce qui concerne le Kosovo ?

Je ne parle qu'en mon nom quand je dis ça, je laisse la politique aux politiciens. C'est juste des gens qui vont bosser et essayent de garder leurs positions le plus longtemps possible dans le but de gagner le plus d'argent possible pour eux-mêmes. Donc, je ne crois pas en la politique. C'est leur boulot. Dans le monde de la propagande tout puissant : “si tu es assez débile pour voter, tu es assez débile pour croire en eux”. Personnellement, cela ne m'intéresse pas, les changements se feront, que tu les aimes ou pas. Peut-être pas aujourd'hui, peut-être pas demain, tu ne peux pas les aimer, mais au final, les changements se feront s'ils pensent que c'est dans leurs intérêts. Et quand tu vis en Serbie, où la politique fait partie de la vie de tous les jours et de chaque citoyen, à un moment, tu te dis juste laisse tomber, je veux juste vivre une vie normale, je n'en peux plus et je suis fatigué de la politique. Jamais rien ne change à part des têtes en costards. Les gens ici ont des choses bien plus importantes à penser que la politique, comme comment survivre jours après jours, faire manger et envoyer leurs enfants à l'école. La politique est juste un théâtre pour nous garder dans la confusion et pour argumenter pendant que les politiciens se remplissent les poches.


– Peux-tu nous expliquer la situation politique et sociale actuelle du pays ?

De plus en plus de gens n'ont pas de boulot, pas d'argent, pas de plan social. Ils travaillent pour 70 euros par mois et s'ils ne veulent pas travailler, ils sont virés et un autre arrive et fait leur boulot pour 60 euros.


– Vous avez fait un petit passage par la France, qu’en avez-vous pensé ?

Et bien, j'ai rencontré Richard de Nine Eleven il y a quelques années quand ils jouaient pour la première fois en Serbie et, plus tard, je les ai booké à Novi Sad. J'ai alors été présenté à d'autres personnes qui me disaient qu'ils pouvaient nous aider, et que beaucoup de monde écoutaient ROIR en France, on a donc fait une tournée.



– Meilleurs et pires souvenirs ? Anecdotes à raconter ?

A Paris, on a payé 40 euros d'amende chacun pour avoir pris un bus sans tickets. Et c'était le troisième jour de la tournée (sur 19). C'est le meilleur et le pire qu'il nous soit arrivé jusqu'à maintenant.

– Que faites-vous en dehors du groupe ?

Je suis illustrateur/designer de livres pour enfants et je book des concerts pour les groupes que j'aime, mais je pense qu'on peut dire que ROIR est un de mes job, étant donné qu'il n'y a pas un seul jour où je ne suis pas sur internet à contacter des gens. Ivan est tatoueur et peintre, Dusko est un peintre et designer, Petar travaille dans un cabinet d'avocats et Nikola est programmateur à Novi Sad.


– As-tu d’autres groupes des Balkans à nous conseiller ?


Nos très bons potes Ground Zero et Through These Eyes de Novi Sad, Nothing Left de Belgrade ...


– Vous projetez de faire une tournée aux U.S.A. Comment ça se présente ?

Jusque-là, ça sonne juste comme un plan. On va avoir besoin de visas pour aller aux States, c'est le plus gros problème. De plus, on est de Serbie, ce qui n'aide pas … Des rumeurs disent que les visas pour les USA vont être abolis prochainement, donc, on attend que ça. Mais ça devrait arriver. On a joué avec Beau Navire à Budapest en juin, et on a discuté avec les gars et nous ont dit qu'ils pourraient nous aider, on verra ...


– Avez-vous d'autres projets à part R.O.I.R. ? Comment envisagez-vous l'avenir pour le groupe ?

Ivan joue de la batterie dans un groupe de pop punk “Fast as we go far”. J'aime à croire que l’on jouera toujours dans ROIR à 50ans... C'est une grosse partie de nos vies, la plupart des meilleurs moments de ma vie sont avec le groupe, donc on ne va pas laisser partir ça si facilement.

- Un dernier mot ?

On se revoit bientôt en France encore ! Merci beaucoup pour l’intérêt envers notre groupe.


Merci d’avoir répondu aux questions, à bientôt donc !


Leur site internet: http://reflectionsofinternalrain.tumblr.com/
Leur blog: http://reflectionsofinternalrain.blogspot.com/