Lorsque je me faisais chier lors de la crise du Covid en
2020, j’avais fait un retour sur ma liste de 630 concerts (article ici). Ayant atteint
le cap des 666 concerts, et pour fêter le retour des concerts et festivals,
voici un petit live-report de cette 10ème édition de l’Xtreme
Festival !
Nous voici donc partis de
Clermont-Fd, direction le Tarn. A la base, je n’avais pas prévu de venir le
vendredi soir, mais pour faciliter le co-voiturage, me voici dès le 1er
soir sur site, sans PASS donc, mais Pollux Asso a revu le site pour cet
anniversaire, et une grande partie OFF avec la scène itinérante
« L’Estafette » est disponible gratuitement.
J’attaque les festivités avec THE
BRANLARIANS (Gascogne), excellent ska 60’s/rocksteady à la Two Tone Club,
Toulouse Ska Foundation etc… Les cuivres, les Harrigton, le clavier, les polos
Fred Perry, le soleil sont de sortie, que demande le peuple ?
The Branlarians |
Suit ensuite BOOZE BROTHERS, du
punk-rock celtique de Toulouse fort sympathique avec violon, accordéon, bodhran
(sorte de tambour irlandais), flûte… puis c’est au tour des SLACKERS
(New-York). Groupe emblématique de la scène ska des années 90, le chant est
partagé entre le tromboniste et le claviériste, c’est la 1ère fois
que je vois un bassiste tenir sa basse comme une contre-basse, il y a de bons
morceaux, une reprise de « Like a virgin » de Madonna, je
n’écouterais pas ça tout le temps, mais ça rappelle de bons souvenirs
(Fou2ska).
Pas de Terror, ni de Madball etc pour moi ce soir, sans regrets les ayant vu plusieurs fois, mais j’aurais bien aimé voir Landmarks par contre… un autre jour !
Aujourd’hui, c’est direction le
plan d’eau et sa plage, encore un avantage de ce festival ! Autre
nouveauté de cette année, la « Beach Stage », idéale pour chiller en
fin d’aprem, avec MIKE NOEGRAF (un peu trop… « calme » pour moi) et TRINT
(des Unco). Retour au OFF avec HOUBA (ensemble de percus avec un peu de guitare
électrique et chant) et TOPSY TURVY’S pour lancer les hostilités, puis je
découvre de mes propres yeux l’espace payant avec la fameuse
« X-Stage » (passée du camping à ici) où FALLEN LILLIES termine son
set (groupe entièrement féminin avec une belle énergie) et la grande « Family Stage » où
c’est au tour de SLOPE. Ces allemands font une sorte de « HxC
fusion » dont je n’accroche pas…
Enchaine le 1er groupe
que je tenais à voir : DRUNKTANK. Je n’avais pas suivi le fait que le
chanteur ait été remplacé par une chanteuse. Ces hollandais font un skate-punk
rapide des années 90’, avec quelques riffs metal des années 80’. La chanteuse
assure à fond et joue bien avec la cage, le batteur est sur vitaminé, arrête
les cymbales avec sa bouche etc… un belle découverte en live, et hâte d’écouter
leur prochain album avec la
« nouvelle » chanteuse !
STICK TO YOUR GUNS envoie un gros set avec leur HxC/mélo, malgré l’absence du 2ème guitariste et le fait que le chanteur ne soit pas dedans tout le temps… Pas le temps de niaiser, c’est à GRADE 2 et leur punk-rock rancidien, un groupe que j’affectionne. Le temps d’écouter quelques-uns de leurs tubes, déjà vu ici l’an passé et il y a peu à Clermont, je file voir la fin de THE DEAD KRAZUKIES (Hossegor) sur l’Estafette. Je les ai vu également il y a peu à notre Xtreme Festival auvergnat (CF : Le Gros Tonneau Festival). Icarus est l’un des meilleurs albums punk-rock français de ces dernières années pour moi, donc un plaisir de les revoir. Ça joue, quelques blagues (…Anti-Flag…), ça enchaine les tubes, la reprise de Maniac et finit sur l’excellent « This is not the end » puis un rappel.
Enfin un peu de quoi faire un
petit break pendant le set TOYS DOLLS. Le marathon continue dans la X-Cage avec
ALEA JACTA EST. Il s’agit un peu du « retour » des Toulousains… Je ne
m’attendais pas forcément à grand-chose, mais ils ont réussi à me ramener 10
ans en arrière, allant dans le MOSH (restant bonne ambiance toujours), les fils
ne se touchant plus tout à fait là-haut, certains diront que les pintes de
bière faisaient leur effet, mais il faut avouer que leur « hardcore
gladiateur » est toujours aussi jouissif en live !
CAPRA (Louisiane) clôture la
soirée. J’avoue que je ne connaissais pas avant qu’ils soient programmés, et
c’est une belle découverte, entre punk-HxC négatif et power-violence avec une
chanteuse ultra-présente, un peu entre Converge, Rolo Tomassi et Oathbreaker
(à leurs débuts).
Après cette grosse soirée, la
nuit est bien méritée !
En ce dimanche et dernier jour,
toujours sous un soleil de plomb, j’ai bien aimé sur la Beach Stage le set
soul-folk de WILDFLOWER UNION (un américain vivant en France). THE SOBERS (en
acoustique donc) et YAWNERS lui embraye le pas. UNDERGROUND THERAPY relance la
machine dans la X-Cage avec un rock/grunge et une voix à la Brody Dalle.
Suite à l’annulation de la
tournée de DESCENDANTS deux jours avant, LES SHERIFF viennent combler le trou
(je sais que je commence à être un peu vieux mais pas assez pour que ce soit de
ma génération). Retour dans le OFF pour voir SNUFF (Londres). Vieux groupe des
années 90 (1986 exactement), seul Duncan Redmonds (le batteur/chanteur) a
réussi à perdurer depuis toutes ces années. Je connaissais de nom sans jamais
avoir trop écouté, et quel dommage, car leur punk-rock est excellent et avec
une belle énergie. Deux trombones et un saxo viennent participer sur quelques
morceaux et amènent encore plus de charme à leur set. A noter les excellents “Whatever
Happened to the Likely Lads” ou “Y Olde Folke Twatte”.
J’avais écouté SCOWL (hardcore/punk
de Santa Cruz) lorsqu’ils devaient tourner avec Devil In Me, Be Well et
Comeback Kid (avant que le Covid re-passe par là), je n’avais pas forcément
accroché, et c’est encore le cas ce soir. Je crois que ça vient de la voix de
la chanteuse…
Arrive le groupe que je tenais à
plus voir du week-end : GOOD RIDDANCE. Je les ai bien vus en 2012 au
Groezrock pour leur retour, mais il avait fallu écourter leur set pour aller
voir un bout de The Bronx également… Je suppose qu’ils ont refusé de jouer avec
des crash-barrières ou dans une cage, les voici donc sur
l’Estafette (possibilité de les voir gratuitement donc !). Ils
ouvrent le bal avec « A Credit To His Gender » où la chanteuse de Drunktank
vient remplacer le feat originel. Ensuite, pendant 1H, ça enchaine les tubes
(« Darkest Days, « Shadows Of Defeat »,
« Disputatio »…) parmi leur dizaine d’albums. Chuck (basse) s’amuse
avec les vêtements perdus qui finissent sur scène, Russ assure au chant, ça
pogotte et slam (presque de trop) dans une bonne ambiance. Un set de
patrons !
Enchaîne WALLS OF JERICHO (suite à mon commentaire
(rires), le festival a modifié le running order pour qu’ils ne soient pas en
même temps que Good Riddance). J’avoue ne jamais m’être trop arrêté sur ce
groupe de Détroit, mais quelle branlée en live avec leur HxC/metalcore. La voix
et la présence de la chanteuse Candace sont impressionnantes !
C’est au tour de CIGAR (Oregon)
et leur punk-rock/skate-punk rapide (le batteur est impressionnant !). Set
agréable mais pas la folie non plus (difficile en trio sans chanteur
« libre » dans la X-Cage), après 3 jours de festival (et 1 en parc
d’attractions auparavant) la fatigue commence aussi à se faire sentir.
Après avoir remplacé H2O, et suite à l’annulation de Descendants, c’est AUTHORITY ZERO qui vient clôturer ce festival de belle manière. Découvert en live ici même l’an passé, c’est ultra carré, avec un gros son (même avec un seul guitariste), du punk-rock avec quelque rythmiques skate-punk ou ska. Ça balaie pas mal dans leur discographie également (« Revolution », « 12:34 », « Bayside »…).
Concernant la nouvelle
configuration du site : j’ai bien aimé la Beach Stage, la zone OFF avec
les stands, tous les food-truck, la charcuterie musicale pour un peu
d’animation au même endroit…
Par contre j’ai trouvé dommage
de commencer les concerts plus tard qu’auparavant et que certains groupes se
chevauchent (même si c’est le cas dans beaucoup de festivals, c’est ce que
j’appréciais ici), l’accès au site un peu long parfois, la X-Cage que j’aimais
bien au camping, là le son était vraiment faible par rapport à la Family Stage
(tout comme l’Estafette d’ailleurs). Pour des groupes sans chanteur
« libre » (Grade 2, Cigar…) l’intérêt reste limité, par contre pour
Alea Jacta Est c’est vrai que cela s’y prêtait plus que bien ! Bref, je
reste mitigé sur cette nouvelle configuration par rapport aux deux vraies scènes
d’avant…
Merci à tous les bénévoles et
organisateurs pour leur engagement, bonne humeur et bienveillance, aux groupes,
aux potes de Clermont, aux copains de France re-recroisés… et toutes personnes ayant
contribuées à ce beau week-end !