Comme pour énormément de personnes,
NOFX est un groupe mythique. Pour moi, c’est le groupe qui m’a fait passer du
ska-punk américain au punk-rock, avec entre-autre, le clip de « Stickin In
My Eye » que j’avais récupéré sur je ne sais quel CD pirate qui tournait
ou en faisant tourner mon modem 56K des heures quand j’étais lycéen. Après 6
concerts (Groezrock 2011, Garorock 2012, à la maison (Clermont) en 2013,
Groezrock 2014, Angoulême 2019 et Tours 2022) c’est avec un peu d’émotion que
ce soir, ça sera mon 7ème et dernier concert de NOFX, après 40
années d’existence !
Nous voici donc parti pour 3H de
route direction Le Phare à Chambéry. Avec l’embouteillage au péage, le temps de
se garer et de rentrer on loupe avec regret THE MEFFS, mais je devrais pouvoir me rattraper cet été à l’Xtreme
Festival. On commence donc avec une bière puis GRADE 2, ça fait plusieurs fois que je les vois, ça enchaine les
tubes, leur punk-rock rancidien est ultra-efficace, j’aime toujours autant ce
trio !
C’est au tour de FRANK TURNER ensuite. J’étais un peu
déçu lors de la révélation des guests, j’aurai préféré un Comeback Kid, Get
Dead ou Clowns comme sur d’autres dates européennes, mais leur set était bien
énergique aussi, avec l’enchainement des meilleurs morceaux. J’avais oublié
qu’il se débrouillait aussi bien en français entre les chansons. J’ai même
trouvé la prestation assez courte !
Je m’arme de patience après pour
une bière. Avec 5 000 personnes environ, c’est normal que ce soit le rush
au bar, mais j’ai quand même du mal à comprendre qu’il n’y ait pas
d’organisation « militaire » anticipée (ce n’est pas le 1er
concert de ce type (en France)…) et qu’on laisse des étudiants (pour la plus
part) gérer le merdier. Outre le fait de louper CIRCLE JERCKS, ça reste aussi un manque à gagner pour re-faire des évènements
de ce type…
Vient le moment tant attendu par tous. Par circonstance, je me retrouve après 680 concerts, à faire mon 1er concert assis, mais tout autant apprécié ! Les personnes aillant pris l’accès « V.I.P » de chaque côté de la scène se mettent en place pour NOFX (idée de concept que j’accroche moins…).
Fat Mike, El Hefe, Melvin et
Smelly arrivent gaiement, ça commence tranquillement avec « 60% » et
enchaine direct avec un bon « Stickin In My Eye ». La set-list devait
essentiellement se cantonner aux albums « Wolves in Wolves
Clothing », « Punk In Drublic » et à « The Decline ».
On connait l’habitude de NOFX à ne pas suivre les règles, au final, ça aura été
un méga best-of de 1H45, de 1992 à 2012 environ. Un set plus qu’efficace
donc. Entre les chansons, quelques vannes naturellement, juste ce qu’il faut. Pas
d’état d’ébriété avancé ou de (trop) longs discours comme ça pu l’être parfois.
Un ou deux titres me restent inconnus. Les morceaux s’enchainent sans voir le
temps passer. Après « Don’t call me White » et un petit
« entracte », ils reviennent pour quelques morceaux (dont « Linoleum »)
puis le mythique « The Decline ». Enfin, la chance de voir ce
chef-d’œuvre de 18 minutes en live, et toujours aussi propre après 1H30 de set,
arrivé à 60 ans, franchement respect ! Le batteur The Meffs vient jouer
les derniers instants pendant que Smelly se met à la gratte, et repousse l’échéance
de la fin en s’amusant et avec tout le monde qui reprend le thème au trombone :
« oh oohh oh oooohhhh…. ».
D’une façon émouvante, NOFX s’en va par la grande porte, merci, adieu !
Photos d’une vraie photographe.