Jamais 2 sans 3, le proverbe se confirme encore une
fois ! Pour cette troisième édition du
Groezrock, les têtes d’affiche
m’emballaient moins que les années précédentes (NOFX, Refused, Rancid…),
mais ça promet d’être bien chargé tout de même !
Après une bonne mise en bouche « pré-groezrock » à
Hazebrouck dans un Shaka-Laka sold-out (avec Confusion, Masked Intruders, The
Dopamines, Guerilla Poubelle, Miracles, Mikey Erg…), on arrive au parking à 10€
(n’ayant pas réussi à l’éviter cette année…)
et nous tombons sur la team Beng Beng Cocktail. Première bière donc,
puis premier choix à faire entre JOHN COFFEY et STREETLIGHT MANIFESTO.
On se dirige finalement à 14H vers la Main Stage (espérant
bien voir les néerlandais une autre fois!). Avec leur (très bon) nouvel album
sous le coude, STREETLIGHT MANIFESTO nous offre un nouveau morceau en
live (« The Three Of Us ») et ressort naturellement des tubes de
leurs divers albums précédents pour le plaisir de tous. Leur niveau musical me
fait toujours halluciner, le trompettiste est même au-dessus de Keith Douglas
désormais (Mad Caddies). Excellente rentrée dans le match !
On matte
ensuite A WILHELM SCREAM. Leur concert à Bordeaux m’avait plus
laissé sur le cul que là (surement dû à la scène à taille plus humaine). Même
si c’est toujours le cas avec ces putains de morceaux ( « The
King Is Dead », «Famous Friends And Fashion Drunks », « The
horse »…) il y en avait 2/3 plus « plats » tout de même…
Je ne suis pas fan de mélo 90’s, mais j’aime bien l’E.P
« Time Insensitive Material » de PULLEY. Malheureusement, ils
ne feront qu’un ou deux titres de celui-ci (yeah !!) mais, ne connaissant
pas les autres productions de ce groupe rarissime en Europe (oui je sais, il faudrait
que je me les procure…), je trouve le reste un peu répétitif.
Toujours sous la main stage (qui est passée « Monster
Stage » cette année pour être exact…), c’est au tour de THE AQUABATS. Il
s’agit du premier groupe de Travis Barker (et oui, avant d’être tatoué
partout, il portait bien un costume à
la Marcel et son Orchestre) et c’est le seul groupe (à ma connaissance) ayant
une émission T.V pour enfants ! Le groupe alterne entre leurs tubes (dont
l’excellent « The cat with two heads ») dans une bonne ambiance et
une franche déconnade. Je suis un peu déçu qu’il n’y ait plus de vrais cuivres,
mais juste un sax. alto, mais je suis bien content d’avoir vu ce groupe que
j’écoutais il y a plusieurs années.
Ensuite, c’est soit TRAPPED UNDER ICE, soit FRANCK
TURNER. Deux choix musicaux complètement différents mais, aillant déjà vu
les hardcoreux au Ieper et devoir conjugal oblige, on reste sous la main stage.
Franck Turner, c’est un peu la seule personne capable de remplir des stades, de
jouer pour l’ouverture des jeux olympiques et d’être en 2ème place
des ventes de disques en Angleterre, mais qui se retrouve à jouer devant 15
personnes en France pendant que la nouvelle merde de Patrick Sébastien passe en
1ere place des ventes sur
Itunes (quelle culture…). Tout ça pour dire que le concert de Franck Turner and
The Sleeping Souls était excellent et une belle surprise pour moi. Je n’aurais
jamais pensé apprécier autant ce set ! Les parties du bassiste sont un peu
gnan-gnantes, mais il compense par un excellent jeu de scène, haha ! La
plupart des titres sont repris en cœur ( « I still believe » etc.)
avant de finir sur le fabuleux « Photosyntesis », où Franck fait
asseoir tout le monde. Bon, ça donne un petit côté « -M- » au concert,
mais des milliers de personnes qui se mettent à danser, ça reste beau, tout
comme son petit discours dont j’ai piqué la traduction à ce blog
(http://mafemmeecoutedelamerde.fr).
« Nous allons nous lever, sauter et danser. Nous allons
prouver au monde que, ce que nous faisons ici dans ce festival, c’est quelque
chose de bien plus intéressant que de baiser et de se droguer. La vérité c’est
que nous sommes tous différents, nous venons tous d’horizons, de pays, de
mondes différents, mais aujourd’hui nous laissons tous nos différences et nos
merdes devant la porte. Aujourd’hui nous sommes égaux, et nous prenons soin les
uns des autres. C’est ça le punk rock ! ».
On regarde PENNYWISE,
puis direction la Etnies (enfin!), quitte à louper « Bro Hymn » car
le groupe que j’attends le plus du week-end va commencer : KID DYNAMITE.
Là, pas besoin d’intro à
la con, ça commence vite et direct avec «
On passe voir un morceau de TURBONEGRO, puis direction la main stage pour le dernier
groupe de la journée : RISE AGAINST. Avant, j’écoutais ce groupe,
mais je ne suis plus leur actualité… Je retrouve des tubes (« Collapse
(post amerika) », « re-education (through labor) », l’excellent
« Prayer of the refugee » (également sur Guitar Hero)) et d’autres
morceaux, de ces dernières années je suppose, qui ont l’air de plaire beaucoup
aussi. Après une heure de set assez énergique tout de même (le guitariste
s’essaie à quelques pas du french cancan), nous avons droit à deux morceaux
acoustiques « Hero Of War »
et « Swing Life Away » : il en faut quand même des grosses pour
chanter tout seul devant plus de 12 000 personnes c’est vrai, et ça reste
« beau », mais on est loin de la folie de celle de NOFX il y a 2 ans par exemple, ou devant
Refused l’an dernier, et je préfère largement la folie à la beauté… Un rappel
de 2/3 titres vient finir le set, avec « Safior » et une nouvelle fin
infinissable.
Direction le van dans le parking, pour une nuit (en théorie)
plus confortable qu’au camping.
Après une nuit particulièrement fraîche à la limite du
supportable (voire de l’hypothermie), puis à cause d’un réveil mal réglé, je
loupe Nothington, Bastions et arrive juste pour la fin de Midnight
Souls. Sans commentaire ! J’aurais au moins revu (après le Ieper) le
jouissif « Malaise ».
Avec un petit déjeuner à base de Jupiler devant IRON CHIC,
la journée continue mieux qu’elle n’a commencé. Depuis la sortie de leur
fabuleux « Not Like This » en 2010, il n’y a pas eu grand chose de
neuf, à part 2 petits E.P. Le groupe est attendu par beaucoup et ne déçoit pas.
Simplement mais efficacement, Iron Chic fait un excellent show. Les paroles
sont reprises par tous, tout comme les excellents chœurs et « woh woh
woh » des guitaristes (il y en a quand même un qui a gardé son blouson
pour jouer ?!), ça slamme, ça monte faire des câlins au chanteur-nounours…
ça me rappelle fortement Red City Radio, qui m’avait également enchanté l’an dernier au même endroit, le même jour,
à la même heure…
On file direct voir la fin du set de THE FLATLINERS. Je
préfère leur punk-rock rapide à la limite du bad-ska de « Destroy to
create », que leur punk-rock actuel à la limite du rock-indie chiant de
« Cavalcade ». Du coup, je hoche juste un peu la tête, pensant
surtout à la fois où on les avait fait jouer à « La zone au bout du
monde » située dans « Le creux de l’enfer » (à Thiers (63),
véridique !), dans un cul de sac le long d’un bois devant 150 personnes. Et
là, ils sont sous un chapiteau de 10 000 personnes, dont l’abri de la régie son
est même plus grand que le barnum sous lequel ils avaient joué, haha !
Je file voir NARROWS. Le groupe (Deathwish) est
étonnamment boudé (?!), il n’y a presque personne sous l’Impericon… Leur
hardcore est bien lourd et sombre pourtant, la sauce à un peu de mal à prendre
du coup, mais elle finit par monter grâce notamment à un chanteur qui descend
plusieurs fois dans le public pour crier et slamer, ce qui donne un peu de fil
à retordre à la sécu, vu sa masse
musculaire !
On regarde ensuite 2 titres de ATTACK ATTACK ! ,
histoire de rigoler (effet espéré obtenu !) et c’est au tour d’un des
autres qui a motivé ma venue : LESS THAN JAKE. J’écoutais ce groupe
il y a une dizaine d’années et j’aime bien me repasser un de leurs vieux albums
(« Hello rockview » par exemple) de temps en temps... Ne les ayant
jamais vus, en voici l’occasion ! Le quintet commence par quelques titres
assez récents mais ressort des tubes des vieux pots comme les excellents «Look
what happened », « Johny Quest Thinks We’re Sellouts », « Help save the
youth of america from exploding » etc… Il y a une bonne énergie sur scène, le
tromboniste (sosie de Morandini) bouge particulièrement bien, tout comme le
public venu en masse (première fois que je vois un circle-pit sur du ska-punk
en pleine après-midi !). Encore un excellent moment !
On trace direct à la petite Macbeth Stage pour re-re-voir FIGHTS
AND FIRES qui sont en train d’envoyer la purée, comme d’habitude. Je suis
content d’avoir contribué à leur participation en votant tous les jours pour
eux, même si ils mériteraient de jouer sur la Etnies à la place des ces groupes crabcore-électro à la con ! Le
guitariste Ryan, fidèle à lui-même, fait le show : il descend dans la
foule et crée une pyramide (tout en jouant!), n’hésite pas à prendre un mec sur
son épaule et le faire slammer etc… tout comme Philip (chant). Du soleil, de la
bière, des potes, du punk-rock avec en prime leurs 2 putains de tubes
(« Weight » et « Better Dreams »)… Que faut-il espérer de
plus ?
Après une énième pause bière, c’est au tour d’ AUGUST
BURNS RED. Leur dernier album « Leveler » et leur album
« chansons de noël » me laissant un peu sur ma faim, je dis vivement
« Rescure & Restore » disponible en téléchargement à partir du 25
juin, ou avant… 4ème fois en 4 années que je les vois, ça reste un
peu la même sauce. Toujours un régal de les voir tout de même ! (voir les
archives pour autres live-reports d’A.B.R). On file voir STRIFE. Là,
c’est couillu et le bordel à souhait ! On arrive un peu tard, c’est
con ! A ne vraiment pas louper la prochaine fois.
On regarde 2/3 chansons du nouveau groupe à la mode (BRING
ME THE HORIZON) histoire de re-rigoler un petit coup, puis nous allons voir
BILLY TALENT. Je connaissais de nom mais je ne savais pas trop à quoi
m’attendre… Musicalement, leur rock est pas mal, surtout qu’ils mettent plein
d’énergie dans leur set, mais j’ai du mal à accrocher à la voix. Je retournerai
les voir quand son nez se sera débouché.
La fin du week-end arrive, et d’avoir la chance de voir l’un
des piliers principaux du hardcore tombe au poil. Tu l’as compris, c’est au
tour de FLAG, l’une des reformations de BLACK FLAG (celle avec le
chanteur (Keith Morris) et bassiste (Chuck Dukowski) fondateurs). Après un
petit retard et changement d’ampli basse, l’attente et la pression sont à leur
maximum, et ça commence avec « Revenge » et enchaîne direct entre
« Fix Me », « Police Story », « I Don't Care »…
Les anciens (ayant l’âge de mon père) tiennent bien la baraque et ne reste pas
les deux pieds cloués au sol non plus ! C’est assez taré devant, les
stage-diving y vont de bon train etc… une bonne claque, chapeau !
Histoire de, on regarde de loin (quel peuple sous
l’Impericon!) les précurseurs du métalcore : KILLSWITCH ENGAGE (on
se croirait au Hellfest) puis BAD RELIGION. Je n’ai jamais été fan de ce groupe et je ne le serai pas
devenu ce soir là…
Et voilà, déjà l’heure de se rentrer sur Lille, pour examens
le lendemain et afin d’éviter de mourir d’hypothermie.
Un autre Groezrock de fini, avec comme en général, ses
découvertes, ses joies, ses déceptions etc… A noter la time-line
particulièrement mal foutue cette année quand même : devoir courir ou
choisir entre Kid Dynamite, Rocket From The Crypt, Comeback Kid, Texas Is A
Reason, Turbonegro et Rise Against, c’est quand même pas humain (par exemple).
Vu le budget que ça demande (120€ le pass, 10€ le parking,
50€ de bières et coupe-faims (en étant raisonnable…), le trajet…), je pense
qu’il faudra de belles têtes d’affiches pour que j’y retourne l’année prochaine mais j’aurais du mal à me passer de cet événement unique en Europe tout de
même ! …
Puis c’était quand même bien cool de croiser les amis auvergnats (Steph, Babar, Nono, Yvette…), Fred, Loïc & Matt (bravo encore pour ton bras cassé!), Juliette, Vincent, Vankou, Mr Pierre,
Till, Yann, Tangui, Alexis, Olive, Andy, les team Beng Beng Cocktail, Next Exit, Thee
Infidels, Dirty Bees… ceux
que j’ai oublié et ceux que j’ai loupé !
J’ai fait un montage vite fait de 2min pour essayer de
résumer ces 2 jours :
Groezrock 2013 (compilation) from Another Day on Vimeo.
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