vendredi 23 juillet 2010

Interview Donkey Skonk

J’ avais découvert ce groupe à la sortie de leur premier E.P, c’était un des premiers album que j’avais reçu à l’époque où j’avais un webzine (putain ça date de 7ans quand même !), autant dire que ça fait un petit moment que je suis cette comète de la scène française !
Enfin de passage par chez moi, voici une bonne occasion de voir un bon concert (manquant juste de monde…)
(Propos et photos recueillis en septembre 09 à Moulins)
(N.B : Depuis, le groupe a finalement jeté l’éponge. Leur 3ème et dernier album sera disponible à l’automne 2010 tout de même !]



Le groupe date d’une bonne dizaine d’années (14 il me semble exactement), peux-tu retracer un petit historique du groupe ?

Babooyn’ (guitare & chant) : La première répétition s’est déroulée en Juillet 1995, effectivement ça remonte… le groupe ne s’appelait pas encore Donkey Skonk, on hésitait à l’époque entre « Aerosoul » et « Bad Trip », officiant dans une veine fusion 90’s, influencés que nous étions par des groupes tels que 311, Fishbone, Shootyz Grooves, Infectious Grooves, Primus, Faith No More, pour ne citer que ceux là… de cette formation, il ne reste que moi. Il y avait également Kim à la batterie, Sam à la basse Sara au chant et Thomas à la guitare. Par la suite, Guibou (chant) nous a rejoint en 97 remplaçant Sara, suivis de FLow (trombone), Lionel (trompette) et Marc (saxo), c’est avec l’arrivée de notre section cuivre que notre musique s’est orientée vers une ligne plus ska-core. C’est par la suite que ça se complique : Thomas est parti vivre de nouvelles aventures, Marc est décédé dans un accident de voiture en 2001, gros choc pour toute la troupe qui s’en remettra difficilement. Kim sera ensuite remplacé au poste de batteur par William qui sera lui-même remplacé par Manu. Le poste de 2ème guitariste sera confié un temps à François puis David et aujourd’hui nous ne tournons plus qu’à une seule guitare. Lionel sera remplacé par Perny à la trompette, à la basse : Greg remplaça Sam, le dernier arrivant étant Taste au sax baryton. Nous avons également longtemps tourné avec Bobhy au son et Julien au road-management. Voilà, on promet de faire plus court sur les autres réponses.


Vous vous dites originaire de Bergerac, mais vous avait l’air assez tous éparpillés en France ? Comment ça se passe pour les répètes et les concerts ?

Nous vivons assez loin les uns des autres (Ste Foy, Bordeaux, Toulouse, Paris) et pour tout te dire, c’est effectivement problématique pour tourner et répéter, d’autant plus que la plupart des membres de Donkey Skonk, ont des projets parallèles. Le fait est que nous tournons peu et que nous répétons peu pour l’instant, nous verrons bien pour le prochain album si on arrive à monter une belle tournée ou pas.


Il est assez difficile de qualifier votre musique tant les influences sont variées et diversifiées… comment faites vous pour composer tout ça ?!

Nos influence sont très éclectiques, on ne réfléchit pas en terme de style musical sinon on risquerait de se lasser. Depuis nos débuts, nous avons toujours essayé de ne pas nous limiter à un genre en particulier, d’ailleurs, à titre personnel, les puristes m’ont toujours un peu emmerdé. Et puis pourquoi vouloir à tout prix classer, qualifier la musique ? Rap, Ska, Punk, Soul, Reggae, HxC, tous ces styles ont leurs particularités mais aussi des similitudes. Alors, on met tout ça dans un gros saladier à riffs, on mélange et on essaie d’en faire quelque chose de cohérent à nos oreilles.


D’ailleurs, vous êtes en train de préparer votre 3ème album, peux-tu m’en dire plus ? Sera t-il sur la lignée des 2 précédents, où avez vous pris un autre chemin ?

L’enregistrement de l’album est terminé, on a fait ça au studio Philibert à Targon (33) sous la houlette de Marc Verdier (officiant également comme sax dans Vents d’Etat), le mixage est en cours et prend un peu plus de temps que prévu mais il vaut mieux ne pas se précipiter et ne pas sortit un album dont le son ne nous satisfait pas. Pas de titre définitif pour l’instant, ni de date de sortie, encore une fois on ne veut pas précipiter les choses.


Sera t-il sur la lignée des 2 précédents ou avez vous pris un autre chemin ?

Les points communs avec les 2 albums précédents sont l’énergie d’une part et l’envie de ne pas se répéter d’autre part. Nous avons souhaité recentrer les choses, ne pas faire de compos trop alambiquées ni trop longues. Il sera évidemment très éclectique voire encore plus que Timpano & Help or Fight Babylon (du punk au funk en passant par le rap), l’engagement politique est toujours de mise mais certains textes sont plus ouverts et démarquent de ce que nous avons pu faire auparavant.


Vos artworks ont toujours étaient bien travaillé et efficaces. Une idée pour le prochain ?

On va sûrement faire un clin d’œil au personnage présent sur notre 5 titres & Help or Fight Babylon, le Superskonk, super héros catcheur Mexicain, vous verrez…



La plus part de vos textes sont en français, pourquoi ce choix ? De quoi traitent-ils ?

Le choix de la langue pour faire du rock, épineux problème... Tu l’as noté, nos textes ne sont pas exclusivement en Français, il nous est arrivé de chanter en Anglais et ce sera encore le cas sur le prochain opus. Guib n’étant pas à l’aise en Anglais, il parait évident qu’il écrive en Français.


Y a t-il une définition particulière pour Donkey Skonk, où est-ce juste un nom que vous avez trouvé par hasard qui sonne bien ?

Il y a eu pas mal de noms proposés à nos débuts, notamment Bad Trip et Aerosoul, jusqu’à ce qu’un de nous propose Skonk (sorte d’anagramme de ska, rock & funk), le souci fût qu’un très bon groupe de chez nous s’appelait Shpunk & qu’en faisant des recherches nous nous sommes vite aperçus qu’il existait plusieurs groupe baptisés Skunk (un Anglais et un Basque). Il fallait trouver autre chose et c’est Donkey Skonk qui fût conservé (à tort ou à raison) en référence à un surnom ridicule dont mes camarades m’avaient affublé à l’époque.


En plus de 10 années de concerts, vous avez du en faire de la route ! Les meilleurs souvenirs ? Les meilleures rencontres ?

Je dirais, en vrac, les rencontres avec des groupes comme Kargol’s ou Skunk, tous ces gens avec qui on a vraiment kiffé humainement. Notre première date au Jimmy à Bordeaux (lieux mythique) avec les Allstonians de Boston, comme un dépucelage. Puis jouer avec des groupes comme Voodoo Glow Skulls, Grimskunk ou Lofofora parce que ce sont des groupes qui nous ont énormément influencés. Notre première tournée à l’étranger aussi, ça nous a fait le cuir !


Peux tu me parler des autres groupes des membres de Donkey Skonk ?

Waouw, il y en a tellement ! alors dans le désordre : Wombolombakéhé Orchestra (brass band décalé), Octobre (rock prog’/ slam), Domingo Bohio (cumbia), Highjack Brothers (Hip Hop), Greg vient de monter un projet HxC/math rock que je viens d’inclure, Guibou s’occupe également d’Art Melody, un Mc Burkinabé. Par le passé, il y a eu aussi Los Eskapados (fusion), Barhi Bolton (opéra rock), la Chango Family (chanson metissée) ou Clan d’Instinct (rap).Tous les liens sont sur notre page myspace.


Vous écoutez quoi en ce moment ?

Krueger, Ike & Tina, Houston Swing Engine, Beatles, Mister Bungle, Tom Waits & Primus


Comment vois tu le futur du groupe ?

Finir ce putain d’album en chantier depuis un an ! Pour la suite, on verra bien ce que l’avenir nous réserve.

Un mot à ajouter ?
Fromage…

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